900 GPZ-R NINJA 1984 par Jean-Marc GOSSON

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Nouveau : des photos de ma Ninja !

 

 

29 MARS 2002 : EXPLOSION MOTEUR

 

Ma JANINE (NINJA) à moi !

 

Quand j’avais quinze ans, au dessus de mon lit j’avais une documentation / photo d’une certaine Kawasaki 900 Ninja. Dans les articles, je lisais qu’elle était terrible avec ses 115 cv, et sa vitesse de pointe de 250 km/h…

Entre temps, je regarde le film TopGun (avec l’elfe Cruise) : mais oui, il a aussi une Ninja 900, le saligaud !


Maverick qui fait la course contre un F14 Tomcat.
En fait, pour avoir vu plusieurs fois ce merveilleux film,
il est clair que dans cette scène, la Ninja est placée sur une remorque.
L'accessoiriste aurai pu quand même prendre soin de rêgler les rétroviseurs !

En 1999, et depuis deux ans déjà, je lorgne sur un deux roues rouge, recouvert de crasse, au fond d’une place de parking de ma résidence. Son charmant propriétaire s’en sert de butée (pour ne pas heurter le mur en béton). Vous l’avez deviné, c’est la moto de mes 15 ans, 48 000 km au compteur, état (apparence) épouvantable…

Je demande au Monsieur s’il veut me la vendre : niet. En février 2000, je réitère : il accepte de s’en débarrasser pour 3000 francs. Il m’apprend que c’est une première main, de 1984, et que c’est la quatrième Ninja vendue en France…un collector !

Elle est à moi depuis février 2000, et franchement, je ne le regrette pas : j’ai changé le pneu arrière at avant (1300 F), la chaine+tendeur de distribution (350 F), la batterie (400 F), les spis de fourche (250 F), le skaï de selle (325 F). Carte grise (430 F), un an d’assurance en collection (500 F (!) merci AXA+courtier Clavel à Lyon) et voilà. Un décrassage (1/2 bouteille de Belgom Alu !) en règle, et à moi le bonheur !

En fait, pour tout vous dire, je ne comprend pas comment le législateur peut laisser vendre des dragsters pareil à des adolescents de 18 ans. Il faut avoir une tête bien faite pour piloter un délire pareil. Les accélérations sont absolument i-n-o-u-i-e-s : 0-100 en 1ère en 3.5 s, seconde poussée à 130 en 5 s, troisième à fond jusqu’à 160. Il s’est alors écoulé 7.7 s, le temps que met une GTI très affûtée pour monter à 100 km/h…A ma connaissance, aucun véhicule terrestre à 4 roues de série n’est capable d‘un tel exploit. Sur le 0-160, la MacLaren F1 (6 millions de francs lourds, + 600 cv) met une seconde de plus…

On passe la 5ème à 190 et la 6ème à 220 km/h : à fond de 6, 10700 tr/m, 265 compteur, un petit 250 km/h chrono.

Le pire c’est qu’on ne rend pas compte de ce qui arrive : c’est plus le paysage qui se projette sur vous que l’inverse ! Autoroute : 110 km/h en 6ème, 4800 tr/mn, le moteur rue dans les brancards. Enroulez du câble, la cavalerie arrive, en 3 secondes, vous êtes à 160 compteur…wouaaah.

En usage touristique, ben c’est pas fait pour ca une Janine : sous 5000 tr/mn, la batterie à du mal à se recharger et le moteur chauffe, car les pompes à eau et alternateurs ne tourne pas assez vite !

Mon second fils est né le 5 avril 2000. Alors pour eux, pour tous, je ne vais pas donner raison à ma mère que j’adore qui prétend que la moto c’est dangereux. La moto ce n’est pas dangereux, c’est très très dangereux !

Passionné d’accidentologie, je veux comprendre pourquoi on meurt sur la route (en scooter comme en Mercedes classe S à 80 patates avec quintuple airbags et tout le tralala -Diana-). Je trouve cela absolument intolérable, 8000 morts/an et des handicapés à gogo sur nos routes, et personne ne fait rien à part remplir les caisses de l'état en mettant des radars - pompes à frics - dans les lignes droites.

Je suis d'accord avec la phrase de l'article de Moto Revue TGV/Ninja : "En moto, ce n'est pas tant la vitesse qui tue que la cohabitation entre différents types de véhicules. Trois quarts des tués à deux-roues, en France, le sont des collisions deux-roues/quatre-roues aux intersections en zone urbaine"

De plus, une statistique informe que 80% des accidents de moto (et de voitures ?) ont lieus lorsque leur conducteur ont "la tête ailleurs", suite par exemple à un divorce, un licenciement…

Bref, autant en caisse on peux téléphoner en se décrottant le pif, en se rasant ou en se maquillant (attention tout de même à ne pas se faire effrayer par un enfoiré de motard qui vous double et vous réveil dans votre somnolence…) ; autant en moto, on doit être 110% présent à ce que l'on fait.

Malgré tout, il y a toujours l'ivrogne qui va brûler le mauvais feux rouge. Moi quand je passe un carrefour, un stop, prêt à piller, …je FLIPPE.

Comme je dis : "faite gaffe, les moteux, on est que des morceaux de barbaques entourés de gros nazes qui font potentiellement n'importe quoi".

Jean-Marc GOSSON, avril 2000.

 

LES DONNEES TECHNIQUES

 

L'ARTICLE DE MOTO REVUE : LA COURSE TGV / NINJA

 

UN LIEN VERS LA PAGE DE http://schamoux.free.fr, UN SITE SUR LA FILLE DE LA 900 NINJAS

DES SITES DE CLUBS ANGLAIS ET ALLEMAND :

http://www.btinternet.com/~ebenholz/gpz900oc.html

 

 

Dès qu'on s'installe aux commandes de cette moto, deux considérations viennent immédiatement à l'esprit. D'abord elle est extrêmement compacte et s'apparente plus à une 750 qu’à une 1000 ou à une 1100 dont elle montrera pourtant les performances. Ensuite c'est une moto sportive, sans qu'aucun doute soit permis. Revenons sur le premier point. Avec une selle haute de 78 centimètres seulement, elle est facile à enjamber pour n'importe qui. On pose très facilement les deux pieds à terre. En outre le moteur au faible encombrement latéral permet à la moto d'être étroite non seulement au- dessous du réservoir, mais encore plus entre les jambes. Enfin le poids total en ordre de marche de 242 kilos avec tous les pleins est extrêmement contenu. Quant au second point, celui de la position de conduite, il est non moins évident : la selle est basse, les repose-pieds sont placés très haut et en arrière et le guidon idéalement cintré. doit être cherché très en avant. C'est en outre le guidon le plus bas (par rapport à la selle) qu'on trouve aujourd'hui sur une Kawasaki. Il en ressort qu'on est assis avec les jambes très pliées mais sans gêne pour la position du fait que les repose-pieds sont loin en arrière, qu'on a le buste très incliné et qu'on reçoit tout le poids du corps sur les avant-bras. Mais en même temps on est naturellement penché, avec la tête dépassant peu de la bulle du carénage, de sorte qu'en roulant vite on sera bien protégé. Si la 900 Ninja s'apparente à une 750 super-sport par ses dimensions et son poids, par ses performances au contraire elle s'apparente aux plus " maxi " des motos actuelles et elle les dépasse même allègrement. C'est en effet à ses commandes que nous avons réalisé les chronos les plus stupéfiants jamais enregistrés lors d'un essai. Commençons par les temps aux 400 mètres départ arrêté. Certes on n'a pas réalisé le score absolu de P.W. Gleason en Californie avec 10 sec 55. Mais les conditions ont été les mêmes qu'avec toutes 'les autres motos que nous essayons : c'est-à-dire un 400 m. D.A. " naturel ", sans burn-out pour chauffer les pneus, sans produit spécial pour améliorer l'adhérence de la gomme. Dans ces conditions pourtant on peut considérer que 11 secondes c'est déjà un record. Quant à la vitesse maxi en position couchée, elle est plus élevée que sur la Kawasaki 1100 ZX qui faisait pourtant sauter les barrières l'an dernier avec 245 km/h. La 900 a été capable d'un chrono tout à fait exceptionnel de 248 km/h. C'est pour l'instant la référence qu'il sera bien difficile de battre pour les autres superbikes du marché. En tout cas la barrière des 250 km/h pour une moto de série est toute proche et l'on peut se demander si cela est bien raisonnable... mais c'est un autre débat. La deuxième question plus justifiée dans cet essai concerne le comportement du moteur. Comment un " 900 " peut-il être plus véloce qu'un " 1100 " ! Cela ne va-t-il pas se faire au détriment de la fiabilité ou simplement de l'agrément d’utilisation. En deux mots le moteur de la 900 Ninja ne sera-t-il pas fragile et pointu . Pour parer à toute mauvaise surprise sur le premier point, Kawasaki a opté pour différentes solutions dont nous parlons par ailleurs (refroidissement liquide. nouveau bloc à cinq paliers. vitesse linéaire des pistons raisonnable, etc...). Pour le second point, c'est encore une surprise de cette moto, le moteur est " plein " à tous les régimes et sans avoir tout à fait le coffre d'un 1100 à très bas régime, il est pourtant tout à fait exploitables dès 2500 t/mn et même agréable à utiliser dans les mi-régimes. En tout cas dès la toute première prise en mains, la 900 Ninja apparaît comme une moto assez spéciale.

 

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